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Le policier qui a abattu un homme à Louviers dans l'Eure a fait un "usage réglementaire de son arme", selon le parquet d'Evreux

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Le policier qui a abattu un homme à Louviers (Eure) dans la nuit du vendredi 3 au samedi 4 mai a fait un "usage réglementaire de son arme", selon le parquet d'Evreux cité par France Bleu Normandie. Dans la nuit de vendredi à samedi, un homme est rentré très alcoolisé d'une soirée passée notamment avec sa compagne. Le couple s'est disputé. L'homme l'a rouée de coups et s'est saisit d'un couteau de cuisine. Le frère de cet homme a alors tenté de s'interposer avant d'être blessé au visage et de s'enfuir prévenir la police. Après plusieurs sommations, un des policiers a fini par tirer sur l'homme en question, qui décèdera ensuite.

Ce policier avait été placé en garde à vue - comme c'est la procédure lorsqu'un agent fait usage de son arme - avant d'être auditionné à Rennes par l'IGPN. Finalement - après les auditions du policier auteur du tir et des deux autres agents qui sont intervenus cette nuit-là - le procureur d'Evreux a estimé qu'il avait fait "usage de son arme dans des conditions réglementaires, prévues par la loi". Rémi Coutin ajoute : "Il était légitime à tirer sur cet homme qui les menaçait directement, lui et ses collègues." Sa garde à vue a donc été levée samedi en fin d'après-midi.

Lors de son audition, le policier a livré un récit correspondant en tous points aux images issues de la caméra piéton de son collègue policier, qui se trouvait derrière lui et qui avait activé l'appareil juste avant de monter dans l'immeuble. Sur place, les policiers ont ordonné plusieurs fois à l'homme de déposer son arme. Ce dernier a fini par se jeter sur l'un des agents, couteau brandi devant lui. Le policier a alors tiré à quatre reprises. L'homme a été déclaré mort dans l'heure. Selon le parquet, l'enquête se dirige vers un classement sans suite de la procédure contre ce policier.

Les enquêtes de la police judiciaire de Rouen et de l'IGPN se poursuivent. Le frère de l'agresseur, dont le pronostic vital n'est plus engagé, doit encore être entendu. Quant à sa compagne, elle a été vue par les médecins, elle présente "des hématomes et s'est vue attribuer une interruption temporaire de travail de deux jours", explique le parquet.

L'homme décédé était déjà connu de la justice pour une trentaine de faits, notamment pour des violences conjugales envers au moins une autre de ses anciennes compagnes, mais aussi pour outrages, menaces envers des forces de l'ordre, délits divers et trafics. Son corps sera autopsié ce mardi à l'Institut médico-légal de Rouen.

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