Pont de Camélat : les premières impressions des usagers, « Ça va me changer la vie ! Nous allons gagner du temps et du gasoil »

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« Moins de dix minutes pour aller de mon lieu de travail à la maison, ce pont, ça va me changer la vie ! Sans compter les économies de carburant, car je n'aurai plus de feux rouges, d'embouteillages. » Sébastien Naud, moniteur d'équitation à L'Étrier agenais, à Roquefort, et habitant à Foulayronnes, attendait le pont de Camélat avec une impatience grandissante. Terminé, pour lui, le trajet Gaillard-MSA-Gravier-Pont de Pierre. Et même si, hier, à l'heure de l'ouverture, il ne travaillait pas, il n'a pas résisté, à 14 heures, à être l'un des premiers à emprunter ce nouveau franchissement de la Garonne et du Canal. « En plus, les aménagements paysagers sont plutôt bien faits. »

Il faut dire que, le long de la piste cyclable de 3 km, qui longe l'ouvrage, 1200 arbres ont été plantés, 39 hectares de semis de prairies sèches ou humides et 6,5 hectares de plantation ont été réalisés.

L'ouvrage de 3 kilomètres s'accompagne, sur la même distance, d'une voie de circulation pour les mobilités douces.

Thierry Breton/SO

Pour sa vie professionnelle aussi, l'arrivée de ce pont va changer la donne. « Quand nous partons en concours à Prayssas, Villeneuve ou Sainte-Livrade, nous allons gagner du temps et du gasoil… » Premier test avec le camion et les huit chevaux qu'il transporte dès ce week-end pour l'Éperon Livradais.

« Économies de carburant »

Souvent, ce sont les transporteurs qui ont été mis en avant : accès au nouvel échangeur, au Technopole Agen Garonne… Mais, les particuliers sont aussi enthousiastes… Dès l'ouverture, le barreau et le pont de Camélat ont l'air d'avoir trouvé leur place. Les premières voitures n'ont pas été seules bien longtemps sur l'ouvrage. Qui a rapidement accueilli quelques cyclistes et promeneurs. Il faut moins de trois minutes entre le rond-point de Camélat et celui de Brax, en respectant strictement la limitation de vitesse à 70 km/h, « pour rester homogène avec le reste des infrastructures du contournement d'Agen », explique Denis Audouard, chef de chantier pour le compte de l'Agglomération d'Agen.

Quel coût au final ?

Ce barreau et ce pont de Camélat deviennent donc enfin concrets, après trente ans d'attente et vingt-deux mois de travaux. C'est dire si ce troisième franchissement de la Garonne était largement attendu. En effet, la circulation sur le Pont-de-Pierre et Beauregard est saturée. Rien que le premier enregistre 30 000 véhicules par jour. « Et le matin, la voie sur berge est complètement bouchée », témoigne à nouveau Sébastien.

Même les 60 millions d'euros initialement prévus pour l'ouvrage ne font pas se lever les sourcils, contrairement aux 280 000 euros de la fête inaugurale du samedi 4 mai. Cela dit, avec l'augmentation du coût des matériaux, l'impact de la guerre en Ukraine sur le secteur du bâtiment, la facture s'alourdit de 6,5 millions d'euros. L'Agglo et Eiffage doivent reprendre les négociations à ce sujet, maintenant que le pont est ouvert. L'ouvrage a été cofinancé, également, par l'Etat et le Département.

L'ouverture de ce troisième franchissement ne veut pas dire fin des travaux. En effet, un pont parallèle, ferroviaire celui-là, est prévu dans le cadre de la LGV, pour réaliser la liaison entre la gare du centre-ville d'Agen et le futur site situé sur la commune de Brax.

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