< Back to 68k.news FR front page

La justice autorise une conférence pro-Gaza avec Rima Hassan à l'université Paris Dauphine

Original source (on modern site) | Article images: [1]

« @Paris_Dauphine à bientôt », a écrit samedi Rima Hassan sur le réseau social X (ex-Twitter) dans un message accompagné notamment du drapeau palestinien. La justice administrative a décidé d'autoriser une conférence avec la militante franco palestinienne à l'université Paris Dauphine que la direction de l'établissement avait initialement interdite, selon une ordonnance rendue publique samedi.

« Il y a lieu de suspendre l'exécution de la décision du 22 avril 2024 et d'enjoindre à l'université Paris Dauphine de mettre fin à l'atteinte à la liberté de réunion (…) en permettant au Comité Palestine Dauphine d'organiser la conférence projetée, soit à la date et dans les conditions initialement prévues, soit à une date et dans les conditions déterminées entre les parties », détaille cette décision du tribunal administratif de Paris saisi par deux syndicats de l'enseignement supérieur, Sud Éducation et la Ferc-CGT.

Malgré l'interdiction de la conférence par l'université, nous gardons espoir de voir Ivar Ekeland et Rima Hassan intervenir le 6 mai.

SUD éducation Paris a déposé un référé liberté au Tribunal administratif de Paris avec la CGT Dauphine.

— Sud éducation Paris Dauphine (@SudEducDauphine) May 2, 2024

La réunion intitulée « Agir face à la menace de génocide à Gaza » était initialement prévue lundi 6 mai. Organisée par le Comité Palestine Dauphine, elle devait notamment accueillir Rima Hassan, candidate aux européennes sur la liste LFI, qui s'était émue sur les réseaux sociaux de cette interdiction.

« Garantir la sécurité de toutes et de tous »

La direction de Paris Dauphine, établissement parisien réputé notamment pour son enseignement en management, finance ou économie, avait fait valoir le « risque de troubles à l'ordre public » et la nécessité de « garantir la sécurité de toutes et de tous » pour interdire cette conférence. Elle avait en outre invoqué que le thème de la réunion excéderait « les missions de l'établissement ou serait de nature à remettre en cause sa neutralité ».

Le mouvement étudiant en faveur de la cause palestinienne enflamme le débat public bien qu'il soit essentiellement circonscrit à ce stade à Sciences-po Paris et à des instituts d'études politiques en province. Plusieurs de ces établissements ont fait l'objet de blocages ou de perturbations très médiatisés ces derniers jours.

La ministre de l'Enseignement supérieur Sylvie Retailleau a demandé jeudi aux présidents d'universités de veiller au « maintien de l'ordre » public sur leur campus. Elle a demandé en outre de « garantir » la « pluralité des expressions » au sein des universités.

< Back to 68k.news FR front page