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Marine Le Pen a une proposition choc (et inapplicable) contre les blocages à Sciences Po

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La présidente du groupe RN à l'Assemblée estime qu'un retour à l'ordre au sein de la prestigieuse école parisienne passe par l'expulsion de la direction.. qui n'est en fait pas encore nommée.

Marine Le Pen sur le plateau de BFMTV lundi 6 mai.

Marine Le Pen sur le plateau de BFMTV lundi 6 mai.

POLITIQUE - Une solution radicale. Invitée sur le plateau de BFMTV ce lundi 6 mai, Marine Le Pen ne mâche pas ses mots après plus d'une semaine de mobilisation pro-palestinienne à Sciences Po Paris. « On ne peut pas admettre qu'une minorité violente empêche les autres de travailler », explique-t-elle, avant d'appeler à « virer » tant les étudiants protestataires que la direction.

Malgré un accord trouvé entre la direction et les manifestants quelques jours plus tôt, les forces de l'ordre sont intervenues vendredi 3 mai rue Saint-Guillaume pour déloger les quelques dizaines d'étudiants venus à nouveau bloquer l'école. Dans un communiqué publié vendredi après-midi, la direction de Sciences Po Paris assure qu'elle « mesure la portée de cette décision difficile et regrette vivement que les multiples tentatives de dialogue n'aient pas permis de l'éviter ».

Alors que les élus du Rassemblement national avaient déjà appelé à la démission de la direction au moment de la signature de cet accord décrié par la droite, Marine Le Pen récidive ce lundi. La patronne du RN estime qu'il s'agit de la « démonstration du laxisme du gouvernement puisque ministre a mis des jours, et des jours et des jours avant d'intervenir » avant d'appeler à la fermeté : « Cette minorité il faut la virer de Sciences Po, et accessoirement je pense qu'il faut aussi virer la direction. »

Une direction déjà en transition

Or, comme lui rappelle la journaliste Apolline de Malherbe, la direction n'est en réalité actuellement qu'une direction transitoire. Sous le coup d'accusations de violences conjugales, l'ancien directeur de Sciences Po Mathias Vicherat a en effet démissionné le 14 mars dernier, laissant sa place à un administrateur provisoire, Jean Bassères. Une mission qui doit s'achever dans quelques semaines, avant la nomination d'une nouvelle direction.

Alors que l'appel a candidature est ouvert jusqu'au 30 juin prochain, celui ou celle qui prendra la suite de Mathias Vicherat ne devrait être connu qu'en septembre prochain. Selon les informations du Figaro fin mars, certains noms connus de la politique sont pressentis. Le quotidien évoque notamment Najat Vallaud-Belkacem, ancienne ministre de l'Éducation nationale ou encore Rima Abdul Malak, ancienne ministre de la Culture.

Pour ce qui est des étudiants concernés, le site spécialisé Les Surligneurs expliquait en août 2023 que ceux qui bloquent leur université encourent (déjà) des mesures disciplinaires, pouvant aller jusqu'à l'exclusion défintive. Du moins, théoriquement, puisque l'accord signé entre la direction de Sciences Po et les étudiants prévoit la suspension toutes les mesures disciplinaires engagées depuis le 17 avril. Par ailleurs, aucun exemple de ce type n'a jamais été connu, en dépit des multiples blocages recensés à divers occasions dans les facs françaises. Raison pour laquelle la droite appelle souvent (en vain) à l'exclusion des étudiants bloqueurs, et qu'une proposition de loi déposée par LR réclamait des poursuites pénales contre ces étudiants.

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