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Par Le Figaro avec AFP Publié
le 06/05/2024 à 21:34,
Mis à jour le 06/05/2024 à 23:53
De nombreux CRS étaient déployés ce lundi soir autour du lieu où est donnée cette conférence, organisée par l'université Panthéon-Assas, et avec Dora Moutot et Marguerite Stern, les autrices du livre Transmania. Quelque 150 personnes ont protesté lundi soir à Paris, à l'appel d'associations engagées contre la transphobie, pour protester contre l'organisation par l'université Panthéon-Assas d'une conférence avec les autrices du livre Transmania , a constaté une journaliste de l'AFP. «Transphobes, hors de nos facs!», «Pas de quartier pour les fachos!»: les manifestants ont été maintenus par des forces de l'ordre, déployées en grand nombre, à plusieurs dizaines de mètres du lieu de la conférence organisée par un syndicat étudiant classé à droite, dans le 13e arrondissement. Le rassemblement a été émaillé de tensions à l'arrivée des deux autrices du livre, puis de quelques militantes d'un collectif féministe, Némésis, venues les soutenir. «Cassez-vous !», leur ont lancé les manifestants. Les organisateurs du rassemblement, dont Solidaires étudiants et «Assas in progress», s'opposent à la promotion du livre Transmania qui se présente comme une «enquête sur les dérives de l'identité transgenre». «C'est un livre de propagande d'extrême droite. La fac autorise des interventions transphobes», a dénoncé, sous couvert d'anonymat, une des organisatrices. «Le discours des deux autrices ne peut que renforcer la transphobie et augmenter les violences envers les personnes transgenres», a estimé Sébastien Tüller, un militant d'Amnesty International. La conférence en présence des deux autrices, Dora Moutot et Marguerite Stern, qui se défendent de toute transphobie, a été organisée à l'initiative du syndicat La Cocarde étudiante. «Plus d'une dizaine de camions de CRS pour protéger notre conférence (...). Voilà l'état de la liberté d'expression dans nos universités», a écrit le syndicat sur le réseau social X. Environ 70 personnes ont assisté à la conférence, selon La Cocarde étudiante. Face aux appels à interdire l'évènement, le président de l'université a indiqué à l'AFP avoir décidé son maintien «au nom de la liberté d'expression». «Les universités sont avant tout des lieux de débats et de confrontation des idées, y compris quand les idées sont discutables, voire franchement contestables», a déclaré Stéphane Braconnier.«Voilà l'état de la liberté d'expression»