< Back to 68k.news FR front page

Colombe a-t-elle été exclue des Restos du cœur pour sa sympathie pour le RN ?

Original source (on modern site)

Elle avait témoigné de son mal-être devant les caméras de TF1, le 1er mai, en marge du meeting de Jordan Bardella et Marine Le Pen (RN) à Perpignan. Et le témoignage de Colombe, une femme âgée de 60 ans, avait été vu et commenté des millions de fois sur les réseaux sociaux. « Je suis au RSA, on a du mal à vivre. On ne peut pas payer les factures. On a les huissiers, les menaces. Il n'y a pas de travail, pas d'usine, des combats à mener, que ce soit pour la santé ou le travail », expliquait-elle.

« Est-ce que je vais tenir dans mon appartement, est-ce que je vais pouvoir vivre. Comment sera demain ? » s'interrogeait cette conseillère en insertion professionnelle sans emploi. Ses craintes pour son avenir, avaient entraîné des réactions de tous les bords politiques, notamment du PCF et de Manon Aubry, tête de liste de LFI aux élections européennes. Elle y appelait la gauche à « reprendre la conquête des classes populaires » et « exposer l'arnaque sociale » du RN.

Colombe y évoquait également son statut de bénévole aux Restos du cœur… une structure dont, depuis, elle ne fait plus partie. Bénévole depuis 1990, on lui aurait intimé l'ordre de quitter l'association à la suite de cette interview. Selon son avocat Jérémy Kalfon, Colombe aurait reçu un appel « d'une responsable locale » le 3 mai « lui intimant l'instruction de démissionner à la suite de ses propos du 1er mai, qui selon elle constituait une faute au regard de la charte des bénévoles. Respectueuse de la hiérarchie et des règles, Colombe n'a pas résisté et a déposé sa démission à contrecœur. Cette dernière a donc bel et bien été poussée vers la sortie ». « Je dis aux Restos du cœur qu'ils devraient avoir honte de leur comportement », évoque Marine Le Pen, sur les réseaux sociaux.

Fake off

Contacté par TF1, un responsable national de l'association dément toute pression. « On lui a juste fait un rappel au règlement. […] Peut-être qu'elle s'est sentie poussée dehors. Et donc elle est partie. Il y a une procédure d'exclusion des bénévoles qui n'a pas du tout été enclenchée. »

Cette charte stipule l'obligation d'abandonner « à la porte des Restos ses positions politiques et religieuses ». Mais Colombe « se défend d'avoir commis toute faute ». Elle « n'a aucune activité politique active » et « n'a nullement associé l'image des Restos du cœur aux positions ou à l'action du Rassemblement national ».

La sexagénaire demande donc sa réintégration et « le souhait de poursuivre son activité associative et de ne pas devenir un symbole politique », explique son avocat.

< Back to 68k.news FR front page