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l'essentiel
En avril 1996, le peintre ruthénois avait été l'invité de l'émission de Bernard Pivot, qui vient de décéder à l'âge de 89 ans.
Le 12 avril 1996 dans son émission "Bouillon de culture", Bernard Pivot, décédé, hier, à l'âge de 89 ans, recevait le Ruthénois le plus célèbre du monde, le peintre Pierre Soulage (décédé en octobre 2022) à l'occasion de son exposition "Noir lumière" alors présentée au musée d'art moderne de Paris, ainsi que l'historien Jacques Le Goff, et l'historien d'art qui connaissant sans doute le mieux l'œuvre de Soulages, Pierre Encrevé. Cette émission, orientée notamment autour de la foi, fut naturellement l'occasion de parler des vitraux de Conques, réalisés par Soulages pour l'abbatiale Sainte-Foy. Des vitraux qui avaient été inaugurés en 1994. Soit deux ans avant l'émission et vingt ans avant l'inauguration du musée Soulages qui fête cette année ses 10 ans. Un échange autour de la foi, où Pierre Soulages avait notamment dit : "Ce dont je suis sûr c'est que je sais que je ne sais pas…" Lors de cette émission, il fut également question de l'incursion dans des lieux patrimoniaux d'œuvres contemporaines. Puis, comme le voulait la coutume dans ce rendez-vous, Pierre Soulages s'était prêté au jeu du "célèbre" questionnaire de Bernard Pivot. Mot préféré, "lumière". Mot que vous détestez, "conformiste". Drogue favorite, "peinture". Son préféré, "le son du bronze d'un gong tibétain que j'ai et qui fait exister le silence". Le son que vous détestez, "les bruits qui ne sont pas biodégradables". Juron favori, "merde… qui est aussi biodégradable". Le métier que vous n'auriez pas aimé faire, "juge". Si vous deviez être réincarné, "un arbre, le ginkgo biloba, resté semblable à lui-même à travers les ères géologiques". Et si Dieu existe, qu'aimeriez-vous lui entendre vous dire après votre mort, "fais comme si je n'étais pas là".Questionnaire de Pivot