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Flamme olympique à Marseille : les forces de l'ordre interviennent pour faire face à la grève des poubelles

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La grève des poubelles continue à Marseille. Alors que la flamme olympique arrivera à terre le 8 mai dans la ville, la Métropole a tenté de contrer le mouvement de mobilisation en envoyant les forces de l'ordre au centre de tri, ce lundi 6 mai dans la matinée.

À deux jours de l'arrivée de la flamme olympique à Marseille, les poubelles s'amoncellent à travers la ville. En grève depuis le 30 avril dernier, les forces de l'ordre sont intervenues, ce lundi 6 mai, à l'aube, au centre de tri, après la sollicitation de la Métropole. Ils ont fait en sorte que les camions du centre puissent sortir, sans être bloqués par les grévistes.

La CGT a déposé un préavis de grève le 9 mars dernier pour alerter les élus face à la situation. La grève ne commence finalement qu'un mois et demi plus tard. D'abord dans les 4e et 5e arrondissements de la ville, puis elle se répand aux autres secteurs de la collecte. Parmi les revendications, le syndicat souligne le besoin de mettre plus de moyens matériels à disposition en urgence.

"La Métropole se plaint tout le temps qu'il y a trop de malades et que les poubelles ne sont pas ramassées."

S'il y a trop de malades, c'est que les conditions de travail sont trop difficiles.

Véronique Dolot, représentante CGT des sections collecte Métropole

à France 3 Provence-Alpes

"Il n'y a pas d'équipements de sécurité. Les salariés sont dans les locaux insalubres. Ils n'ont pas de douche, pas de toilettes, pas de siège dans les salles de pause", dénonce Véronique Dolot, représentante CGT des sections collecte Métropole.

Mais ce qui a mis le feu aux poudres au sein du service de ramassage, c'est la réorganisation de la collecte dans plusieurs arrondissements de Marseille, mise en place début mars. Assurant que les habitants produisent moins de déchets ménagers, notamment avec le déploiement du compostage, les élus de la Métropole ont décidé de réduire la fréquence des collectes dans certains secteurs.

"Les agents passent à côté de conteneurs pleins, qu'ils n'ont pas le droit de ramasser", assure Véronique Dolot. Avant de déposer leur préavis, les éboueurs avaient déjà alerté sur cette situation, dans un courrier adressé au préfet des Bouches-du-Rhône.

Le syndicat dénonce la précarisation du personnel non-permanent et la pression qu'ils subissent par la direction concernant la grève. La CGT réclame aussi une équité et harmonisation des salaires entre les différentes villes de la Métropole. Un point irrecevable pour celle-ci.

"Un jeune qui va débuter sur Aubagne va gagner exactement pareil qu'un jeune qui va débuter sur Marseille. Si on compare un ancien de la même ville à un nouveau de Marseille, c'est différent. Ce sont des accords qui ont été signés en 2016. C'est signé, on ne pourra pas revenir en arrière", explique Jean-Yves Sayag, conseiller métropolitain délégué à la propreté, l'hygiène et les décharges sauvages.

Ce dimanche 5 mai, dans un communiqué, la métropole a annoncé dans un communiqué qu'elle avait demandé au Préfet de réquisitionner les agents de collecte. Elle dit s'être "montrée à l'écoute [des grévistes] et leur a tendu la main à de multiples reprises pour retrouver le chemin du dialogue et celui de la reprise du travail. En vain."

"La Métropole a donc sollicité l'appui des forces de l'ordre pour mettre un terme à d'éventuelles pratiques illégales liées à ce mouvement de grève : barrages sur la voie publique et troubles à l'ordre public", poursuit le communiqué.

Depuis la réquisition des forces de police dans la matinée du lundi 6 mai, le ramassage a repris à 70% selon la Métropole. Celle-ci se veut rassurante, Marseille sera prête pour l'arrivée de la flamme. 

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