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Urios : "On n'était pas pétillant et on manquait de fraîcheur physique et mentale"

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Christophe Urios était soulagé de la victoire de Clermont face à Castres alors que ce dernier pointait le manque de fraîcheur de ses hommes.

Christophe, que retenez-vous de ce scénario un peu fou en fin de match ?

C'était un match difficile où je nous ai trouvés très laborieux et épuisés mentalement. C'est l'une des premières fois où je nous ai vus comme cela. Il ne faut pas oublier qu'on a fait trois matchs de phase finale. On était sans ressort. On n'était pas pétillant. Aller chercher le bonus dans ces conditions c'est bien ! Ce groupe avance. On a dominé en marquant vite mais je m'attendais à un autre match. Je suis content d'être en week-end ce soir ! Le point de bonus était également important dans la course au top 8. Mes joueurs sont étonnants dans un sens comme dans l'autre ! On va maintenant se régénérer. La semaine va être bénéfique pour tout le monde. Ce match était le dernier d'une longue série.

Allez-vous maintenant regarder vers le haut du classement ?

Je n'ai jamais regardé derrière (NDLR : lorsque Clermont était onzième) et aujourd'hui on vise le top 8, rien de plus. Le match à Toulon sera un match de phase finale malgré tout. Mais pour l'heure, on est content d'avoir gagné, il faut que les joueurs en profitent !

Le groupe clermontois est-il en train d'évoluer ?

On grandit et on est sur la bonne page et cela depuis janvier. Je n'explique pas le match à Bordeaux-Bègles mais globalement on se sent mieux, on marque beaucoup et on gagne des matchs importants. Même si aujourd'hui, je le répète, on a manqué de fraîcheur physique et mentale.

Dans quels secteurs êtes-vous le plus satisfait ?

D'un point de vue du rugby je n'en vois pas beaucoup mais la prise de responsabilité des joueurs me fait plaisir. On est allé chercher ce bonus sans être désuni. Tout n'a pas été propre, mais le dernier essai est le symbole de cet état d'esprit. On voulait gagner d'une belle manière, mais on n'avait pas les ressources donc on a gagné petit, et sans complètement jouer notre jeu.

Le changement de votre première ligne à la 30ème minute explique-t-il ce manque de fraîcheur ?

Exactement ! Je l'ai senti dès l'échauffement, c'était mou ! Quand on démarre le match on se dit que ça va partir mais en fait non. En regardant le banc on se demande qui peut entrer pour changer la donne, car si j'avais pu coacher huit joueurs je l'aurais fait ! À la pause on injecte Julien Hériteau pour trouver des solutions pour garder la tête hors de l'eau.

Un mot sur la performance encore étonnante de Léon Darricarrère…

Léon n'a pas fait une bonne première période mais comme l'équipe finalement ! Quand son père est sur le banc cela ne doit pas être simple. À Castres il ne devait pas jouer le match et il n'a pas eu le temps de réfléchir quand il était finalement aligné. Mais aujourd'hui il enchaîne les matchs, ça lui a fait du bien à prendre du repos en deuxième mi-temps, et quand il rentre il est fringant. Il est étonnant parce que dans l'engagement et la répétition il a complètement changé. Il est dans la bonne démarche. Mais il a énormément de boulot à faire, comme tous les jeunes !

N'avez-vous pas encore plus de regrets quant à vos trois défaites à domicile notamment ?

Je ne me pose pas la question sinon je pleure. Quand je me remémore les défaites de Toulon, Bordeaux-Bègles ou Toulouse, oui c'est dommage. Quand cela nous arrive quatre ou cinq fois dans la saison, c'est que nous n'avions pas le niveau. On bataillerait pour autre chose que le top 8 mais cela reste de l'intelligence artificielle.

Joris Jurand s'est offert un doublé. Que pensez-vous de sa saison ?

Les ailiers qui ne marquent pas ne servent à rien. Il a la particularité d'être un vrai marqueur d'essais et au football, si un avant-centre ne marque pas, cela ne sert pas à grand-chose ! Joris est opportuniste, il a mis du temps à rentrer dans sa saison. Je ne le trouvais pas très bien intégré mais depuis quelques semaines je revois le Joris que je voyais à Brive.

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