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Top 14 : malgré la défaite à Bayonne, l'USAP garde la tête haute et peut regarder devant

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Cela faisait une éternité que l'USAP n'avait pas ramené un point de bonus défensif d'une défaite à l'extérieur. Cela a été le cas, ce samedi, à Bayonne (23-20). La preuve que cette équipe a grandi. Le maintien officiellement acquis en est aussi la preuve. Tout comme la manière avec laquelle l'USAP est allée chercher ce point qui pourrait être précieux dans la course au Top 6 et au Top 8.

Comment leur en vouloir ? Oui, l'USAP a enchaîné, ce samedi soir, une deuxième défaite de suite à Bayonne (23-20). Ce n'était plus une habitude. Mais, à vrai dire, le principal n'était pas là. Perpignan est maintenu à deux journées de la fin de la saison. Ça non plus, ce n'était pas une habitude.

En début d'après-midi, Montpellier a perdu chez lui, contre une équipe de Toulouse remaniée (22-29). De quoi permettre aux Catalans d'être officiellement maintenus en Top 14 pour la saison prochaine sans même jouer. Ce match à Jean-Dauger était donc du bonus. Il aurait pu donner des étoiles dans les yeux aux près de 700 supporters sang et or venus en terres basques… En tout cas, en donner encore plus.

Parce que rien n'est fini. Jamais. L'USAP est toujours en course pour le Top 6 ou le Top 8, qualificatif pour la grande Coupe d'Europe. C'est la magie du Top 14. Neuvièmes ce soir, les Catalans n'ont plus qu'à regarder devant. À court terme, comme à moyen. Tout d'abord, dans les prochaines semaines parce que les deux dernières journées seront décisives. À l'issue de cette 24e journée, l'USAP sera à trois points du 6e. Puis, dans ce fameux travail de longue haleine que mène Franck Azéma, Perpignan a montré ce samedi qu'elle était une nouvelle équipe. Qu'à l'extérieur, elle n'était plus une formation vouée à subir. Elle a aussi du caractère et de l'orgueil. Capable de rentrer en Catalogne avec quelque chose dans sa besace.

L'USAP a mis du temps avant de déployer son jeu

Car, en effet, l'USAP quitte le Pays basque avec un point. Le premier bonus défensif des sang et or à l'extérieur depuis le 22 octobre 2022. C'était déjà à Bayonne (24-20). Et elle a dû s'y filer pour avoir le droit de conserver sa 9e place au classement au profit de Castres. Notamment en rattrapant ses erreurs qui ont coûté trop cher. D'abord en première période, quand les Catalans peinaient à trouver des solutions en attaque et qu'ils se sont fait sanctionner d'un essai par Reece Hodge. Flamboyant, l'Australien a attaqué la ligne, remis à l'intérieur pour Tiberghien, qui lui a redonné le cuir (18e). Face au vent, l'USAP s'est mis peu de choses sous la dent. Seulement des pénalités de l'impeccable Tommaso Allan (6e, 21e).

Le début de second mi-temps, cette fois-ci avec le vent dans le dos, n'a pas été plus vertueux. Un coup de pied de renvoi de Jake McIntyre n'a pas trouvé la touche. Relance de Bayonne. Reece Hodge a, à nouveau transpercé la défense, et aplati sous les poteaux (42e). L'USAP était au pied du mur. 17-6. Le scénario des matches à l'extérieur du début de saison a refait surface, le temps d'un instant. Mais cette USAP est bien différente. À l'image d'un Posolo Tuilagi discret dans un rôle de leurre en première période avant d'enfoncer ses vis-à-vis à son retour sur le pré, Perpignan a été un diesel. Qui a fini en boulet de canon… en manquant de réussite. Même s'il fallait du caractère pour répondre cinq minutes plus tard à Hodge, grâce au plus Catalans des Basques, Mathieu Acebes (47e), après un super travail de Tavite Veredamu. Puis pour enfoncer la défense de l'Aviron sur ballon porté permettant à Seilala Lam de passer la ligne (74e).

"Quelque chose de plus beau à aller chercher"

La pénalité fatale à l'USAP est intervenue comme un symbole juste avant que les Catalans n'aient trois situations claires d'essais (58e). Elle enlève certes trois points précieux à l'USAP. Mais cette défaite donne, en quelque sorte, tellement de confiance. Car Perpignan s'est relevé de sa déconvenue à domicile la semaine dernière. L'USAP a remis de l'ordre dans ses rucks, de la vitesse dans son jeu et la main sur le ballon (63 % de possession). Et garde espoir. "Il y a peut-être quelque chose de plus beau à aller chercher", confiait Lucas Bachelier, troisième ligne sang et or après le match. Et quelle erreur ce serait de s'en priver. Mais ce qui est déjà beau, c'est que l'USAP est sauvée avant l'heure et qu'elle a un avenir radieux car, désormais, ses "défaites encourageantes", comme à Toulouse, La Rochelle ou au Stade Français, sont décorées d'un point. Et on se gardera bien de dire "un petit point", parce qu'au vu du classement, rien n'est petit. Et au vu de la saison 2023-2024 de l'USAP, tout est grand.

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