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Chose promise… chose due. Les Parisiens possédant un véhicule type SUV électrique ou hybride pourront continuer à bénéficier de la gratuité en tant que résidents, conformément aux promesses faites lors de la votation début février, et ce en dépit d'annonces précédentes contradictoires. « Les propriétaires des SUV électriques qui avaient la gratuité devront s'acquitter d'un tarif résident pour stationner à proximité de chez eux », avait tout d'abord annoncé David Belliard, l'adjoint EELV aux mobilités, jeudi lors d'un point presse en amont du prochain Conseil de Paris qui s'ouvre mardi. La Mairie de Paris a ensuite annoncé ce vendredi dans un communiqué « le maintien de la gratuité de leur stationnement résidentiel », suite à « une incompréhension ». « La Mairie de Paris, profondément attachée au sens du vote exprimé par les Parisiens, a entendu la bonne foi de ces propriétaires de véhicules », poursuit le communiqué. Car les faire payer pour simplement se garer près de chez eux n'était pas prévu dans le projet de la mairie, soumis à la votation, créant des tarifs de stationnement spécifiques pour les véhicules dits lourds - voitures thermiques et hybrides de plus de 1,6 tonne, et électriques de plus de 2 tonnes. L'abonnement résident voiture basse émission permet à leurs titulaires parisiens de stationner gratuitement jusqu'à sept jours consécutifs dans les zones proches de leur domicile, ou six heures consécutives dans tout Paris. Les propriétaires de véhicules thermiques qui ont un abonnement résident doivent payer 45 euros l'abonnement annuel, puis 1,50 euro la journée, et c'est ce tarif qu'ont failli payer les détenteurs de voitures électriques de plus de 2 tonnes résidents à Paris. Soit à peu près 1.150 propriétaires ou locataires longue durée, avait assuré David Belliard à l'AFP. « On ne peut pas encourager les véhicules électriques et majorer leur stationnement », avait fustigé jeudi David Alphand, vice-président délégué du groupe « Changer Paris ». La droite voulait voir le tarif de stationnement des véhicules hybrides et électriques inchangé, et avait proposé un texte en ce sens lors du prochain Conseil de Paris. Elle souhaitait aussi que les familles ayant minimum trois enfants à charge soient exclues du dispositif, avec un « tarif solidaire ». « La démocratie participative est instrumentalisée », avait fustigé de son côté la députée Modem Maud Gatel, opposante de la majorité de gauche. La votation, qui a vu le « pour » l'emporter à 54,55 %, avait mobilisé 5,68 % des électeurs parisiens, soit environ 78.000 personnes sur 1,3 million d'inscrits, pour un coût de 400.000 euros.1.150 personnes concernées
« La démocratie participative est instrumentalisée »